CAA-Québec s'est attardé à l'écart moyen entre le prix affiché à la pompe de janvier à juin 2013 et le prix minimum estimé (PME) calculé chaque semaine par la Régie de l'énergie pour cette même période, puisque cet écart constitue un bon indicateur de la marge prélevée au détail. C'est en comparant les données de 2012 avec celles obtenues entre janvier et juin de cette année qu'il est possible d'affirmer que les variations à la hausse des marges ont eu un impact direct sur le prix de chaque litre d'essence vendu dans la très grande majorité des régions du Québec.
Des exemples concrets L'écart moyen au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour les 6 premiers mois de l'année se situe à 9,1 cents/litre, alors que cet écart était plutôt de 6,4 cents/litre pour l'ensemble de 2012, soit une augmentation de 42,2 %! Pour l'Outaouais, cet écart moyen a fait un bond de près de 2 cents (de 4,7 à 6,5 cents/litre), pour une augmentation de 38 %. Les automobilistes de la Montérégie ainsi que ceux de la région de Laval ont dû débourser en moyenne 22 % et 23 % de plus cette année en raison de cet écart important.
De plus grands écarts entre le prix à la pompe et le PME ont aussi été observés dans les régions de la Capitale-Nationale et de la métropole depuis le début de l'année. Dans la grande région de Québec, cet écart moyen s'est apprécié de près de 20 % et à Montréal, de 28 %! L'écart moyen de 7,3 cents/litre dans la grande région de Montréal se situe bien au-dessus de celui observé pour l'ensemble du Québec, estimé à 6,6 cents/litre, alors qu'il s'agit pourtant du plus gros marché de la province.
Marges plus élevées, essence plus chère Grâce à cette analyse mi-annuelle, CAA-Québec peut affirmer que les automobilistes de la grande majorité des régions ont payé leur litre d'essence plus cher depuis le début de l'année qu'en 2012, en moyenne, essentiellement parce que les marges au détail sont plus importantes. Cependant, les prix moyens du litre d'essence à Montréal, Québec et Sherbrooke sont demeurés pratiquement identiques à ceux observés en 2012, respectivement 137,1, 134,5 et 135,6 cents/litre.
Le cas des vacances de la construction Le 18 juillet, à l'aube des vacances de la construction, le prix à la pompe est passé de 143,9 à 147,9 cents/litre à Montréal. La marge prélevée au détail a donc grimpé de 5 à 8 cents/litre. Une telle augmentation n'était pas justifiée, puisque les marges prélevées au détail dans la région les jours précédant la hausse étaient confortables. Une telle augmentation était tellement injustifiée que dans la nuit du jeudi au vendredi, soit le 19 juillet, le prix affiché à la pompe est descendu à 144,9 cents/litre. Depuis, le prix a baissé graduellement, mais la marge moyenne prélevée au détail demeure toujours confortable (6,6 cents/litre).
À Québec, le prix affiché à la pompe est passé de 139,4 à 144,4 cents/litre la veille du premier week-end des vacances de la construction. Depuis, la marge moyenne prélevée au détail est de 9,9 cents/litre, ce qui est élevé. Il en va de même pour Sherbrooke, où le prix à la pompe est également passé de 139,4 à 144,4 cents/litre la première fin de semaine des vacances de la construction et où la marge moyenne prélevée au détail se maintient à 9,7 cents depuis cette hausse…